Les Digitales ! Festival d’écologies vénéneuses

Les digitales, ou gants des sorcières et des fées pour leurs formes, portent les traces des doigts des elfes de la forêt, destinées à nous prévenir de la toxicité de cette plante d’Europe du Nord. Seulement quarante grammes des ses feuilles peuvent entraîner la mort, et les sorcières les utilisaient pour protéger leurs maisons.

À l’image de cette plante, nous avons envie d’être vénéneuses. Vénéneuses pour asphyxier ceux et celles qui organisent la mort.

Au cours d’un week-end participatif et autogéré, nous souhaitons faire discuter des luttes de multiples horizons et renforcer nos liens. Nous voulons porter une écologie émancipatrice qui résiste à l’enfumage et à la réappropriation des questions environnementales par les forces dominantes et réactionnaires. Tout ceci pendant le Week-end des écologies vénéneuses, les 10-11-12 juin, à la Baudrière à Montreuil.

Nous voulons envisager nos habitats comme des perspectives écologiques radicales: le squat, la ZAD, l’occupation collective… en opposition à la propriété privée, à la ville quadrillée et métropolisée, aux espaces marchands, pour faire exister d’autres manières d’habiter et de se projeter dans un monde toujours plus invivable. Face aux dynamiques urbaines d’embourgeoisement qui ségreguent, et qui justifient aussi la bétonnisation des banlieues franciliennes, nous voulons dresser d’autres perspectives, d’autres façons de faire.

Nous voulons aussi nous rappeler et apprendre des luttes passées. Nous avons à coeur de faire vivre les expériences, les connaissances et les savoir-faires que ces luttes nous ont amenés.

Il s’agit enfin de considérer l’écologie politique comme perspective émancipatrice pour les communautés précaires, qu’elles soient TransPédéGouines, handix, fol*s ou racisées. Nous revendiquons des écologies déviantes qui refusent de se soumettre à une écologie infestée de cishéténormativité,de validisme, de colonialisme et de racisme qui néglige nos expériences de vies, nos désirs et souhaite notre mort. La Baudrière est une zone à défendre, une zone d’expérimentation, de vies collectives contre la métropole et contre l’habitation violente de nos milieux.

Alors, le 10-11-12 juin, venez au squat anarchaféministe et TransPédéGouine de la Baudrière! On va discuter, chanter et danser; contre le nucléaire, contre la métropole, contre le validisme, contre l’ordre électrique, contre Bayer et son monde ; et pour la génération climat, pour des écologies déviantes et décoloniales !  Venez y partager des savoirs et des expériences, des discussions et des rencontres, des moments de fêtes et d’organisation.