Instant T du FLIRT un dimanche sur deux à la Baudrière

Coucou !

Le FLIRT (Front de Libération Intersectionnel et Radical Transfem), collectif de soutien entre femmes trans handi, tds, migrantes et/ou précarisées, organise son Instant T un dimanche sur deux à la Baudrière !

De 13h à 17h30, en mixité choisie transfem

Dates des Instant T de mars à La Baudrière : dimanche 6 mars, dimanche 20 mars

 

CALENDRIER mars (évolutif)

Salut !

Ce calendrier est évolutif, ça veut dire qu’à chaque nouvelle discussion décidée en AG, à chaque nouvel événement, etc, cet article est modifié, et la date est rajoutée.

 

POUR VENIR AIDER POUR LES TRAVAUX, C’EST TOUS LES DIMANCHES ET TOUS LES MERCREDI À 13h !

 

Mardi 1e mars

Journée de préparation du festival !

13h30 : réunion pour préparer l’organisation des cantines du festival de la Baudrière

14h30 : travaux à l’espace cantine du bâtiment B

18h30 : réunion pour préparer le festival de la Baudrière

 

Mercredi 2 mars

13h : travaux collectifs dans le bâtiment B

 

Jeudi 3 mars

18h30 : AG DU LIEU, ouverte à toustes (l’AG est décisionnaire pour ce qui concerne l’espace d’organisation politique de la Baudrière. Viens y proposer tes idées, événements, réunions ouvertes ou fermées, que tu sois un groupe ou une personne !)

 

Dimanche 6 mars

13h-17h30 : Instant T du FLIRT

 

Mercredi 9 mars

13h : travaux collectifs dans le bâtiment B

14h : confection du char de la Baudrière pour le carnaval du 2 avril

 

Jeudi 10 mars

18h30 : AG DU LIEU, ouverte à toustes (l’AG est décisionnaire pour ce qui concerne l’espace d’organisation politique de la Baudrière. Viens y proposer tes idées, événements, réunions ouvertes ou fermées, que tu sois un groupe ou une personne !)

 

Dimanche 13 mars

13h : travaux collectifs dans le bâtiment B

19h : assemblée des mal logé.es de Montreuil

 

Mercredi 16 mars

13h : travaux collectifs dans le bâtiment B

 

Jeudi 17 mars

18h30 : AG DU LIEU, ouverte à toustes (l’AG est décisionnaire pour ce qui concerne l’espace d’organisation politique de la Baudrière. Viens y proposer tes idées, événements, réunions ouvertes ou fermées, que tu sois un groupe ou une personne !)

 

Dimanche 20 mars

13h : travaux collectifs dans le bâtiment B

13h-17h30 : Instant T du FLIRT

 

Mercredi 23 mars

13h : travaux collectifs dans le bâtiment B

 

Jeudi 24 mars

18h30 : AG DU LIEU, ouverte à toustes (l’AG est décisionnaire pour ce qui concerne l’espace d’organisation politique de la Baudrière. Viens y proposer tes idées, événements, réunions ouvertes ou fermées, que tu sois un groupe ou une personne !)

Samedi 26 mars

17h30 : Journée antispéciste contre la pêche et toutes les formes de spécisme : parlons poissons !

Dimanche 27 mars

13h : travaux collectifs dans le bâtiment B

 

Jeudi 31 mars FESTIVAL DE LA BAUDRIÈRE – JOUR 1

PAS D’AG LE JEUDI 31 MARS

14h : Deuxième discussion sur la gentrification des esprits et avec en bonus l’hétéro-normativité 🙂

 

(une chose qui va être rajoutée : l’anti-CRA (collectif de soutien aux luttes contre les centres de rétention administrative) va faire une fois par mois ses réunions à la Baudrière, mais on ne sait pas encore quels mercredis)

Introduction discussion gentrification des esprits et hétéronormativité ! 31 mars

Fr

Je suis pas un grand lecteur, je n’es pas non plus fait d’étude, mais parfois des livres sur des sujets qui me, nous concernent m’intéresse. Je suis tombé sur ce livre par hasard gentrification des esprit, en lisant le livre «  Pour une esthétique de l’émancipation », qui cherche à montrer comment l’écriture de l’Histoire de l’art à minoré/ invisibilisé l’importance des engagements politiques et affectifs des artistes et rendu inopérant/ absent la portée sociale de leur oeuvre,
je l’ai trouvé dans la bibliographie. Et je trouvais grave intéressant le biais que faisait Sarah Schulman entre gentrification, donc un processus urbain concret et matériel et l’esprit qui relate plus de l’imaginaire, du politique, des relations…
Et en vrai en y réfléchissant c’est pas si con. Je vais partir de moi, j’ai toujours appréhender la ville comme un espace neutre, je me suis jamais questionner sur l’impact que cet habitat pouvait avoir sur moi, sur comment je me comporte, comment je consomme, comment je regarde, j’observe…
On vie quand même dans des espaces qui, quotidiennement, peuvent être une violence. Déjà vivre en ville confortablement c’est pas pour tout monde. Seule les personnes ayant les moyens de travailler, de s’assimiler aux normes hétérosexuelles, cis et blanches des villes occidentales peuvent y trouver leur places.
La ville c’est aussi insoutenable écologiquement, c’est l’absurde, la compétition, la densité, c’est la réalisation d’un monde capitaliste, et d’un État qui centraliserais ses ressources et sa main d’oeuvres.
C’est aussi le contrôle permanent de ton comportement, de ce que tu pense, c’est l’afflux constant de publicité (quand je parle de comment j’observe c’est aussi cerner le fait que la ville est pensé) , de normes, d’esthétisme, de consommation. Et déjà ça, ça a un impact sur la manière dont on vie dans notre habitat.

Parlons aussi de notre créativité ! De nos désirs de liberté récupérer par ces connards de promoteurs, certains espaces autrefois perçus comme marginaux et opposés aux lieux productifs de la ville, sont aujourd’hui considérés et mis en scène comme des éléments-clés dans le régime du capital. Ceci place d’ailleurs les promoteurs de la gentrification devant une contradiction difficile : comment permettre le développement d’une force de travail « créative » qui se nourrit de modes de vie marginaux qui sont eux-mêmes écrasés par les investissements massifs qui accompagnent la valorisation d’un quartier ? Les artistes sont en effet généralement victimes du processus qu’ils sont considérés avoir eux-mêmes (involontairement) provoqué et permis. La critique de l’art et notamment des squats d’artiste, s’immisçant très bien dans les dynamiques urbaines, est un autre sujet 🙂

Contexte du livre: Dans les 1980, à NYC il existe des ghettos queer/ des quartiers pauvres de personnes marginalisé , d’espace ou concretement un contexte culturel permet d’envisager de se percevoir sans avoir à se rabaisser à l’approbation du monde hétéro
(Quand on parle d’écologie, on parle de relations qui structurent le vivant/ des société. On se sens, la lutte écologiste est une lutte qui vise à repenser ces relations dans une logique de libération du vivant, humains y compris, en cassant donc les dynamiques racistes, patriarcales, capitalistes…)
Gentrification des esprits ou la menace d’une assimilation pacificatrice.
« Je zappe les stations de radio, déterminée à me familiariser avec les derniers hits, à me montrer plus en harmonie avec la culture pop, je m’efforce de m’imprégner jusqu’à en mourrir d’ennui, avant de me rabattre sur la radio publique nationale. Bizarrement, c’est le vingtième anniversaire du sida.
Dépayssée par les palmiers qui m’entourent, j’écoute. Le présentateur évoque des évènements dont j’ai une connaissance intime organique, des évènements qui ont marqué les fondements émotionnels de ma vie d’adulte. Et pourtant, il y a quelques choses d’étrangement détendu dans la manière qu’il a de raconter cette histoire. Elle a été légèrement banalisée, homogénéisé.
C’est la première fois que je suis témoin de l’historicisation du sida, et il y a quelque chose de trop propre dans ce récit, quelque chose qui sonne faux. Quelque chose de … gentrifié.
« Au début, l’Amérique avait du mal avec les personnes atteintes du sida », explique le présentateur sur un ton faussement conversationnel, destiné à se montrer rassurant face à des phénomènes apocalyptiques. « mais ensuite, son opinion à changé. »
J’ai failli avoir un accident de voiture.
Oh non ai-je pensé. Pas ça. Pas après toutes ces morts, toutes cette douleurs, cette réalité intolérable de persécution, de la souffrance et de l’indifférence de ceux.celles qui étaient à l’abri. Maintenant iels vont faire comme si la situation avait finit par, naturellement, comme d’habitude, s’améliorer. C’est comme ça que nous sommes, nous les gentil.les américain.es. Nous changeons d’opinion lorsque c’est la meilleur chose à faire. Nous sommes tellement gentils.les. Tout se passe exactement comme il faut.
Vraiment ? Je prends conscience – comme lorsqu’on s’aperçoit qu’on ne va pas pouvoir éviter le train et qu’on reste coincé.e sur les rails: c’est à ça que va ressembler l’histoire officielle du sida ? »
Sarah Schulman est une militante lesbienne du collectif Lesbien Avengers et d’ACT UP et est l’autrice du livre LA GENTRIFICATION DES ESPRITS. Au travers de cet ouvrage, elle raconte comment en l’espace de quelques années New-York s’est vu transformer par la disparition de la culture rebelle queer, des loyers à bas coût… La crise du sida, entrainant la mort de nombreux.ses adelphes, ne fit qu’accélérer un processus de gentrification, où des appartements fut abandonner et réoccupé par une population blanche dépolitisé et riche. Une certaine écologie (du coup quand on parle d’écologie on parle d’un système relationnel et sociale précis/ communautaire) urbaine de l’existence sous culturelle queer a été balayée a la fois par le sida et la gentrification; de cette écocide résulte un appauvrissement de la diversité.
Les locataires remplaçant.es apportaient avec eux.elles une culture de privilèges. Iels.elles percevaient leur domination comme à la fois inexistante et relevant de l’ordre naturel des choses. C’est l’essence même de l’idéologie suprémaciste (idéologie de domination/ de supériorité): le prétexte aveugle selon lequel le pouvoir s’acquiert au mérite et ne suit aucun mécanisme d’exécution. Ainsi, au sein d’une société construite sur leur ascension, les privilégié.es désapprennent l’existence des ancien.nes résident.es par une conscience d’eux.elles-mêmes distordue et atemporelle.
On fait comme si ces personnes n’avaient pas perdu leur foyer et n’étaient pas mortes, et on substitue à cette réalité une fausse histoire selon laquelle les gentrificateur.rices n’ont pas structurellement imposé leurs privilèges mais les ont mérités naturellement et dans la neutralité.
La gentrification est un procédé qui masque l’appareil de domination aux dominant.es.
C’est la raison pour laquelle on constate un étouffement de la vie publique à mesure que la gentrification progresse dans les quartiers. Des permis sont tout à coup requis pour performer, manifester, danser dans les bars, jouer de la musique dans la rue, vendre de la nourriture, peindre des fresques, fumer de l’herbe… La nature décontractée de la vie dans les quartiers devient menaçant, il faut la réprimer et la contrôler.
Heureusement l’industrie milliardaire du développement personnel nous invite à percevoir ce contexte biaisé comme neutre: acceptez-le. Soyez reconnaissant.es, ne résistez pas.
Une drôle de passivité s’accompagne donc avec la gentrification. Une gentrification des mentalités qui se fondent sur la croyance que l’obéissance envers l’identité consumériste plutôt que la reconnaissance des expériences vécues est normale, neutre et indépendantes de toute valeur. La gentrification a remplacé les expériences vécues par l’illusion des privilèges, et a qualifié cela de réalité; elle nous demande de penser que les choses sont meilleures qu’elles ne le sont, et cela est censé faire notre bonheur. Curieuse définition du bonheur qui nécessite le déni de l’expérience vécue par tant d’autres personnes. D’un autre côté, pour certain.nes d’entre nous, le bonheur dépend de la quête du réel et ce même si le processus nous inquiète.
Une gentrification des esprits aussi, en adéquation aux exigences économiques et celle de la professionnalisation. L’instinct professionnel entrainent dans des directions différentes: s’adapter, se trouver une position dans la société et même inconsciemment manipuler des contenus queer, féministe pour en faire des objets dépolitisés, individualisés et déconnectés de toute relation de pouvoir.
La vérité réside dans la complexité, l’empowerment, l’agentivité des opprimé.es, tout cela est remplacé par l’acceptation de la banalité, une conception de soi qui se construit à tort sur la passivité et sur l’impossibilité de s’accomplir comme investigatrice puissante et actrice d’un changement social profond.
Quel est le processus ? Qu’est-ce-qui homogénéise la complexité, la différence, l’action dynamique et dialogique en faveur du changement et les remplace par une uniformité, par une institutionnalisation culturelle, par une absence de remise en question du pouvoir en place, par une paralysie ?
Comment les conséquences inexplorées du sida et la gentrification des villes au sens littéral ont favorisé une diminution de la prise de conscience de la manière d’opérer des changements politiques et artistiques.
Comment revendiquer des modes d’égalité sans que la résolution de cette revendication permettent son absorption par les mécaniques du pouvoir ?
Quel impact sur nos relations, notre sexualité ?
Quels impacts ont sur nos imaginaires les réseaux-sociaux( la manière dont nos collectif et mvt tendent vers une communication et politique sur les RS -> induit indirectement une uniformisation de l’esthétisme, des normes, du discour politique notamment a cause des algorithmes, de la censure…
C’est comme si notre imaginaire plonger dans le virtuel.) , les séries, magazines sur par exemple l’esthétisme, la politique… ?
Comment retrouvé des moyens de lutte plus offensif et anticapitaliste ? Vive le squat, les zones à défendre, l’autonomie…
Comment ne pas tombé dans l’éloge de « oui mais nous sommes représenté maintenant dans les séries et gouvernement ! » ?

« S’ils-elles avaient la possibilité de vivre tranquillement, c’était grâce à la fureur audacieuse des ancien.nes. »

English

‘m not a big reader, I haven’t done any studies either, but sometimes books on subjects that concern me, us, interest me. I came across this book by chance, gentrification of the mind, while reading the book “For an aesthetics of emancipation”, which seeks to show how the writing of art history has minimized/invisibilized the importance of the political and emotional commitments of artists and rendered inoperative/absent the social significance of their work,
I found it in the bibliography. And I found Sarah Schulman’s bias between gentrification, a concrete and material urban process, and the spirit, which relates more to the imaginary, to politics, to relationships, very interesting.
And really, when you think about it, it’s not so stupid. I’m going to start from myself, I’ve always apprehended the city as a neutral space, I’ve never questioned the impact that this habitat could have on me, on how I behave, how I consume, how I look, how I observe…
We live in spaces that can be violent on a daily basis. Living comfortably in the city is not for everyone. Only people who can afford to work, to assimilate to the heterosexual, cis and white norms of western cities can find their place there.
The city is also ecologically unsustainable, it is absurd, competitive, dense, the realisation of a capitalist world, and a state that centralises its resources and labour.
It’s also the permanent control of your behaviour, of what you think, it’s the constant influx of publicity (when I talk about how I observe it, I’m also identifying the fact that the city is thought), of norms, of aesthetics, of consumption. And already this has an impact on the way we live in our habitat.

Let’s also talk about our creativity! From our desires for freedom to be recuperated by these asshole developers, certain spaces that were once perceived as marginal and opposed to the productive places of the city, are now considered and staged as key elements in the regime of capital. This presents the promoters of gentrification with a difficult contradiction: how can they allow the development of a ‘creative’ workforce that feeds on marginal lifestyles that are themselves overwhelmed by the massive investments that accompany the upgrading of a neighbourhood? Indeed, artists are usually victims of the process that they themselves are seen to have (unwittingly) caused and enabled. The critique of art and in particular of artist squats, which are very much part of urban dynamics, is another matter 🙂

Context of the book: In the 1980’s, in NYC, there are queer ghettos/neighborhoods of marginalized people, spaces where concretely a cultural context allows one to envision oneself without having to demean oneself to the approval of the straight world
(When we talk about ecology, we are talking about relationships that structure life/ society. The ecological struggle is a struggle that aims to rethink these relationships in a logic of liberation of living beings, including humans, by breaking down racist, patriarchal and capitalist dynamics…)
Gentrification of minds or the threat of a pacifying assimilation.
“I zap radio stations, determined to familiarise myself with the latest hits, to be more in tune with pop culture, I try to soak it up until I’m bored out of my mind, before I fall back on National Public Radio. Oddly enough, it’s the twentieth anniversary of AIDS.
Disoriented by the palm trees that surround me, I listen. The presenter is talking about events of which I have organic intimate knowledge, events that have shaped the emotional foundations of my adult life. And yet there is something strangely relaxed about the way he tells this story. It has been slightly trivialised, homogenised.
This is the first time I’ve witnessed the historicisation of AIDS, and there’s something too clean about this story, something that rings false. Something … gentrified.
“At first, America had a hard time with people with AIDS,” the presenter explains in a falsely conversational tone, intended to be reassuring in the face of apocalyptic phenomena. “But then his opinion changed.
I almost had a car accident.

Oh no, I thought. Not that. Not after all the deaths, all the pain, the intolerable reality of persecution, suffering and indifference of those who were safe. Now they are going to pretend that the situation has finally, naturally, as usual, improved. That’s how we nice Americans are. We change our minds when it’s the right thing to do. We are so nice. Everything is going exactly as it should.
Is it? I’m becoming aware – like when you realise you’re not going to be able to avoid the train and you’re stuck on the tracks: is this what the official AIDS story is going to be like?
Sarah Schulman is a lesbian activist with Lesbian Avengers and ACT UP and the author of the book THE GENTRIFICATION OF MINDS. In this book, she tells how in the space of a few years New York has been transformed by the disappearance of the queer rebel culture, low cost rents… The AIDS crisis, leading to the death of many adelphs, only accelerated a process of gentrification, where flats were abandoned and reoccupied by a depoliticized and rich white population. A certain urban ecology (so when we talk about ecology we are talking about a specific relational and social/communal system) of queer subcultural existence was swept away by both AIDS and gentrification; this ecocide resulted in an impoverishment of diversity.
The replacement tenants brought with them a culture of privilege. They perceived their domination as both non-existent and part of the natural order of things. This is the essence of supremacist ideology (ideology of domination/superiority): the blind pretext that power is acquired by merit and does not follow any enforcement mechanism. Thus, in a society built on their ascension, the privileged unlearn the existence of former residents through a distorted and timeless self-awareness.
They pretend that these people did not lose their homes and die, and substitute a false narrative that gentrifiers did not structurally impose their privileges but earned them naturally and neutrally.
Gentrification is a process that hides the apparatus of domination from the dominant.
This is why there is a stifling of public life as gentrification progresses in neighbourhoods. Permits are suddenly required to perform, demonstrate, dance in bars, play music in the street, sell food, paint murals, smoke weed… The casual nature of neighbourhood life becomes threatening, and must be repressed and controlled.
Fortunately, the billionaire personal development industry invites us to perceive this biased context as neutral: accept it. Be grateful, do not resist.
A strange passivity comes with gentrification. A gentrification of mindsets that are based on the belief that obedience to consumerist identity rather than recognition of lived experiences is normal, neutral and value-free. Gentrification has replaced lived experiences with the illusion of privilege, and has called this reality; it asks us to think that things are better than they are, and this is supposed to make us happy. A curious definition of happiness that requires the denial of the experience of so many others. On the other hand, for some of us, happiness depends on the pursuit of reality, even if the process worries us.
A gentrification of minds too, in line with economic demands and professionalization. The professional instinct leads in different directions: adapting, finding a position in society and even unconsciously manipulating queer and feminist content to make them depoliticised objects, individualised and disconnected from any power relationship.
The truth lies in the complexity, empowerment, agentivity of the oppressed, all of which is replaced by the acceptance of banality, a self-concept that is wrongly built on passivity and the impossibility of fulfilling oneself as a powerful investigator and actor of profound social change.
What is the process? What homogenises complexity, difference, dynamic and dialogical action for change and replaces it with uniformity, cultural institutionalisation, lack of questioning of power, paralysis?

How the unexplored consequences of AIDS and the gentrification of cities in a literal sense have led to a diminished awareness of how to effect political and artistic change.
How do we claim modes of equality without the resolution of that claim allowing it to be absorbed into the mechanics of power?
What impact does this have on our relationships, our sexuality?
What impact do social networks have on our imaginary (the way in which our collective and mvt tend towards a communication and politics on the RS -> indirectly induces a uniformity of aestheticism, norms, political discourse notably because of algorithms, censorship…
It’s as if our imaginary world is plunging into the virtual). It is as if our imagination is plunged into the virtual), series, magazines on aesthetics, politics… ?
How to find more offensive and anti-capitalist means of struggle? Long live the squat, the zones to defend, the autonomy…
How not to fall into the praise of “yes but we are represented now in the series and government”?

“If they had the possibility to live quietly, it was thanks to the audacious fury of the old ones.

Gouter Antispécisme et Antiracisme – Samedi 19 février à 15H

Goûter sur l’antispécisme et l’antiracisme le 19 février à 15h à la Baudrière

Nous sommes forcé-es de constater que les luttes animalistes et antispécistes visibles sont essentiellement composées par des personnes blanches. Au delà d’un simple problème de mixité des milieux militants, nous pensons que cela est aussi du à une séparation artificielle de nos luttes.

De quelle façon le spécisme est lié au racisme ? Quels sont les liens entre carnisme et histoire coloniale ? Alors que l’animalisation des corps racisés est un pilier central de la structure oppressive du racisme, comment continuer à exclure la question de la race des milieux animalistes ? Quelles voies pour décoloniser l’imaginaire animaliste, les repas vegans, les rapports aux animaux que les antispécistes promeuvent ?

Si ça t’intéresse, on se retrouvera pour discuter de tout ça, et mettre fin à un antispécisme historique qui n’est même pas libérateur pour le vivant, pour enfin imaginer un antispécisme décolonial et libertaire !

Rdv le samedi 19 février à 15h à la Baudrière, 7 rue de la République à Montreuil !

CALENDRIER février (évolutif)

Salut !

Ce calendrier est évolutif, ça veut dire qu’à chaque nouvelle discussion décidée en AG, à chaque nouvel événement, etc, cet article est modifié, et la date est rajoutée.

 

Mardi 1e février

18h30 : discussion sur la dégentrification

 

Jeudi 3 février

18h30 : AG du lieu, publique et ouverte à toustes (l’AG est décisionnaire pour ce qui concerne l’espace d’organisation politique de la Baudrière. Viens y proposer tes idées, événements, réunions ouvertes ou fermées, que tu sois un groupe ou une personne !)

 

Vendredi 4 février

Petite soirée de soutien à un collectif de meufs trans géorgiennes en visite en Île-de-France

 

Jeudi 10 février

13h : travaux dans le bâtiment B

18h : permanence autotests (VIH, syphilis, hépathite B et C)

18h30 : AG du lieu, publique et ouverte à toustes (l’AG est décisionnaire pour ce qui concerne l’espace d’organisation politique de la Baudrière. Viens y proposer tes idées, événements, réunions ouvertes ou fermées, que tu sois un groupe ou une personne !)

 

Dimanche 13 février

13h : travaux dans le bâtiment B

15h : atelier de capoiera, ouvert à toustes

 

Lundi 14 février

15h : atelier de capoiera, ouvert à toustes

18h : réunion ouverte pour préparer le carnaval à la fin de la trève hivernale

 

Mardi 15 février

18h : discussion ouverte sur l’abolitionnisme policier, et sur les possibilités d’une critique anarchiste de l’abolitionnisme policier.

 

Jeudi 17 février

18h30 : AG du lieu, publique et ouverte à toustes (l’AG est décisionnaire pour ce qui concerne l’espace d’organisation politique de la Baudrière. Viens y proposer tes idées, événements, réunions ouvertes ou fermées, que tu sois un groupe ou une personne !)

 

Samedi 19 février

15h : goûter sur les liens entre les luttes antispécistes et les luttes antiracistes

15h-18h : groupe de parole sur la neuroatypie (en mixité choisie de personnes neuroa)

 

Dimanche 20 février

13h : travaux collectifs dans le bâtiment B

13h-17h30 : Instant T du FLIRT (mixité choisie transfem) : moment de sociabilité et information sur les hormones

 

Dimanche 27 février

13h : travaux collectifs dans le bâtiment B

15h : Rencontre &amp – goûter musical végane avec Brisa et son mouvement de Capoeira féminin.

Soutien à nos amies géorgiennes

Cette semaine, un collectif de meufs trans géorgiennes vient nous rendre visite en Île-de-France.

Venons leur rendre visite à la maison et participer aux événements de soutien qui sont organisés à l’occasion !

Cantine de soutien le 4 février à 20h à La Baudrière.