🌟 Ici la Baudrière expulsée 🌟 [FR-EN-ESP]

Mardi 22 août, à 6h à Montreuil, a eu lieu l’expulsion de la Baudrière, squat anarcha-féministe TransPédéGouine. Ce lieu était, depuis novembre 2021, un espace d’habitation, d’organisation politique et de soin, qui a vu passer de nombreuses personnes et accueilli de nombreuses luttes. La Baudrière s’est défendue avec des confettis et des barricades pour résister le plus longtemps possible, pour continuer à faire vivre l’autonomie TransPédéGouine féministe. Les personnes sur place ont tenu pendant 5h aux assauts des keufs, notamment sur le toît.
Les moyens qui ont été mis en place sont hallucinants : plus de 100 policier.es sur place, dont la Brav-M, la BAC, la BRI, une brigade de cordistes, un groupe de sécurité privée, un camion de pompiers avec une nacelle, des techniciens ENEDIS, 3 drones… Le quartier a été complètement bouclé pendant une demi-journée.
Après plus de 5h de siège et des tentatives infructueuses de rentrer en force par la rue, les barricades ont tenu. La police a fini par faire évacuer les habitant.es qui dansaient et chantaient sur le toit avec une nacelle. Plus tôt dans la matinée, une quinzaine de personnes venues en soutien se sont faites courser, puis nasser. 14 d’entre elleux ont été placé.es en garde-à-vue. En tout, c’est au mois 44 personnes qui sont en garde-à-vue (dont 3 voisin.es, des Midis du MIE) dans les comicos de Montreuil, Rosny, Saint-Denis et Bobigny… Force à elleux tous.tes !

Tout ça pour que la Baudrière, et ce qu’elle porte, devienne un énième immeuble luxueux, avec des commerces, des bureaux et des grands appartements. Ici, le propriétaire était l’association Louis-Étienne, dont le président est le cardinal Philippe Barbarin qui a couvert des affaires de pédocriminalité. Dans un contexte où les dynamiques de gentrification s’accélèrent dans Montreuil et toute l’IDF, l’expulsion de la Baudrière s’inscrit dans un contexte de répression des personnes militantes et précaires (loi Kasbarian, réforme de l’assurance chômage, des retraites, arrestations dans toutes la France de militantes en juin etc.), plus particulièrement dans un contexte de queerphobie généralisée. Au printemps, la mairie, des voisin.es racistes et queerphobes et la police de Montreuil s’étaient même déjà réunies pour se « rassurer » et préparer l’expulsion de la Baudrière.

Si la Baudrière s’est vidée de ses habitant.es, elle ne s’est pas vidée de son âme ! Les liens et réseaux créés pendant ces années continuent d’exister. Continuons à les faire vivre à travers toutes nos luttes, ce soir à 18h place de la République à Montreuil et dès jeudi pour les Digitales à la Parole Errante !!

 

ENGLISH TRANSLATION :

🌟 Here La baudrière evicted 🌟

On August 22, at 6am in Montreuil, the anarcha-feminist trans faggot dyke squat La Baudrière was evicted. Since November 2021, the site has been a place for living, political organization and care, where many people have passed through and many struggles have taken place. La Baudrière defended itself with confetti and barricades to hold out as long as possible, to keep the feminist trans faggot dyke autonomy alive. The people on site held out for 5 hours against the assaults of the police, particularly on the roof. The resources deployed were mind-boggling : over 100 police officers on site, including the Brav-M, the BAC, the BRI (these are the acronyms of different police brigades), a rope access squad, a private security group, a fire truck with a gondola, ENEDIS technicians (electricity company), 3 drones… The neighborhood was completely sealed off for half a day.

After more than 5 hours of siege and unsuccessful attempts to force their way in from the street, the barricades held. The police finally evacuated the habitants, who were dancing and singing on the roof with a cherry picker. Earlier in the morning, a group of 15 people who had come to support them were chased off and arrested. 14 of them were taken into custody. In all, at least 44 people are in police custody (including 3 neighbors, from Midis du MIE (an association that fights to feed migrants)) in the police office of Montreuil, Rosny, Le Raincy, Saint-Denis and Bobigny… Strength to them all!

All so that the Baudrière, and what’s on it, can become yet another luxury building, with shops, offices and large apartments. Here, the owner was the Louis-Étienne association, whose president is Cardinal Philippe Barbarin, who has covered up cases of paedocriminality.In a world where the dynamics of gentrification are accelerating in Montreuil and throughout the IDF, the eviction of La Baudrière is taking place against a backdrop of repression of activists and precarious workers (Kasbarian law, unemployment insurance and pension reforms, arrests of activists throughout France in June, etc.), and more particularly in a context of widespread queerphobia. In the spring, the town council, racist and queerphobic neighbors and the Montreuil police had already met to “reassure” each other and prepare for the eviction of La Baudrière.

La Baudrière may have lost all of its residents, but it hasn’t lost its soul! The links and networks created over the years continue to exist. Let’s keep them going through all our struggles, tonight at 6pm on Place de la République in Montreuil, and from Thursday for the Digitales at La Parole Errante!

 

TRADUCCION ESPANOLA

🌟 Noticias de la okupa Baudrière expulsada 🌟

El 22 de agosto, a las 6:00 AM en Montreuil, la okupa anarca-feminista TransMaricaLésbica La Baudrière, fue desalojada. Desde noviembre de 2021, este espacio ha sido un lugar de habitación, organización política y de cuidados que ha visto pasar a muchas personas y ha acogido muchas luchas. Esta madrugada, La Baudrière se defendió con confeti y barricadas para resistir durante el mayor tiempo posible. Las personas presentes resistieron durante 5 horas las agresiones de los policías, especialmente en el techo, con el objetivo de continuar otorgándole vida a la autonomía TransMaricaLésbica y feminista.

Los medios movilizados contra La Baudrière son alucinantes. Todo el barrio estuvo completamente acordonado durante medio día con más de 100 policías en el lugar, la Brigada Motorizada de Represión de Acción Violenta (Brav-M), la Brigada Anti-Criminal (BAC), la brigada de Investigación, Asistencia, Intervención, Disuasión (BRI), una brigada de escaladores, un grupo de seguridad privado, un camión de bomberos con una cesta telescópica, técnicos de ENEDIS, 3 drones.

Después de más de 5 horas de asedio e intentos fallidos de forzar la entrada, las barricadas cedieron y la policía evacuó con una cesta a los habitantes de la Baudrière, que durante este tiempo resistían bailando y cantando en el tejado. Anteriormente durante la mañana, unas quince personas que habían acudido a apoyar fueron perseguidas y luego acorraladas por la policía. 14 de ellas fueron detenidas. En total, al menos 44 personas fueron detenidas (incluyendo 3 vecines, del Midis du MIE) en las comisarías de Montreuil, Rosny, Raincy, Saint-Denis y Bobigny… ¡Fuerza a todes elles!

Todo esto para que La Baudrière y lo que representa, se convierta en un edificio más de lujo, con tiendas, oficinas y amplios apartamentos. En este caso el propietario era la asociación Louis-Étienne, cuyo presidente es el cardenal Philippe Barbarin, quién ha escondido casos de pedofilia.

En un mundo donde las dinámicas de gentrificación se aceleran en Montreuil y en toda Île-de-France, la expulsión de La Baudrière se inscribe en un contexto de represión de militantes y personas precarias (ley Kasbarian, reforma del seguro de desempleo y pensiones, detenciones en toda Francia de activistas en junio, etc.) y más particularmente en un contexto de queerfobia generalizada. Durante la primavera pasada, el ayuntamiento, los vecinos racistas y queerfóbicos y la policía de Montreuil ya se habían reunido para “tranquilizarse” mutuamente y preparar el desalojo de La Baudrière.

Si La Baudrière ha sido vaciada de sus habitantes, ¡no ha sido vaciada de su alma! Los vínculos y redes creadas durante estos años siguen existiendo. ¡¡Mantengámoslos vivos a través de todas nuestras luchas, a partir del jueves 24 en Les Digitales en la Palabra Errante!!

POURQUOI DÉFENDRE LA BAUDRIÈRE (-) FR-EN

POURQUOI DÉFENDRE LA BAUDRIÈRE

La Baudrière, c’est un squat anarcha-féministe transpédégouine qui a ouvert en novembre 2021 à Montreuil. Plein de personnes y ont passé quelques heures ou quelques jours, y ont habité, appris des trucs, fait la fête, fait des réunions, amassé des souvenirs. Maintenant, l'expulsion approche ; et pour nous qui investissons cet espace de diverses manières, le temps de la défense commence. On appelle donc les non mecs cis het à venir défendre la Baudrière à partir du 21 août, début de la période d'expulsabilité.

Voici quelques raisons qui nous poussent à pas vouloir nous laisser faire. À bas les expulseurs et les gentrifieurs !

Défendre la Baudrière pour empêcher la concrétisation d’un énième projet immobilier gentrifieur et freiner la spéculation immobilière. Squatter, c’est une manière de lutter contre la propriété privée, qui produit précarité, mal-logement, isolement et ravage écologique. En ville, les loyers augmentent toujours plus, tout est toujours plus adaptés aux riches, tandis que les pauvres sont chassé-es dans des banlieues toujours plus excentrées. Le projet immobilier prévu à la place de la Baudrière s’inscrit parfaitement dans le processus de gentrification à l'oeuvre à Montreuil : une résidence privée, des appartements luxueux accompagnés de commerces hors de prix, pour que les nouveaux et nouvelles venu-es se sentent déjà chez elleux dès leur arrivée.

Défendre la Baudrière pour conserver des espaces gratuits et non-marchands en ville. Squatter, ça veut dire ne pas payer de loyer. Ça permet à des personnes précaires d’avoir un endroit où vivre, et d’habiter dans un espace décent, salubre et spacieux, en n’ayant pas besoin de se soumettre à la bonne volonté des agences immobilières et autres propriétaires classistes, racistes et queerphobes, pour avoir (peut-être) le droit de s’installer dans des appartements minuscules. 

Ne pas devoir payer pour survivre, ça signifie ne pas avoir d’injonction à travailler pour survivre. Ça laisse du temps et de l’énergie pour faire de la récup pour manger, se meubler, décorer, pour s’investir dans des projets, pour partir, pour faire les choses qu’on a vraiment envie de faire sans contrainte de temps ni de productivité. Ne pas devoir payer pour survivre, c’est aussi avoir plus d’argent pour soutenir financièrement sa famille, ses copaines, des gens ou des collectifs qui en ont besoin, pour entretenir des formes de solidarité, pour acheter des trucs dont on a besoin ou envie, ou pour manger des goûters tous les jours. 

Avoir des lieux collectifs où on ne paie ni loyer, ni charges, et avoir du temps pour faire de la récup ou construire soi-même au lieu de devoir acheter, ça contribue au fait d’entretenir des espaces non-marchands : toutes les soirées, cantines et événements sont à prix libre, on a un freeshop dans lequel on peut prendre des habits gratuitement, les bénéfices lors de soirées de soutien peuvent aller intégralement aux collectifs qui les organisent. Les cantines gratos ou à prix libres ont aussi été des moments incroyables de rencontres et de solidarité matérielle directe, où on a pu couper des oignons toustes ensemble, papoter, écouter de la musique, créer des liens et bien rigoler.

Défendre la Baudrière pour conserver un espace d’organisation politique. L’organisation politique, c’est galère quand on a pas de lieu pour se retrouver, croiser d’autres collectifs, organiser des événements, se donner rendez-vous pour aller ensemble en manif ou à des rassemblements. Les squats d’activité politique sont des espaces qui permettent d’accueillir des collectifs pour qu’ils aient un endroit pratique dans lequel évoluer, monter des projets ou préparer des ouvertures pour faire émerger de nouveaux lieux. On a des sleepings pour accueillir les personnes qui viennent de loin, on a de quoi faire des cantines, on a de quoi faire des réunions, on a de quoi faire des soirées de soutien qui dégagent des milliers d’euros pour financer les collectifs qui ont besoin de thunes. On a envie que la Baudrière dure encore longtemps, parce que ça permettrait de garder un lieu où c’est matériellement pratique de pouvoir s’organiser, mais aussi pour avoir de la continuité dans nos luttes, entretenir des réseaux de solidarité, développer des liens solides et durables, et pour faire mieux, parce que tout ce qui a été fait est évidemment loin d'être parfait.

Défendre la Baudrière parce que c’est un lieu autogéré de rencontres, d‘apprentissage et d’expérimentation. Un espace qui accueille plein de personnes, ça permet de se rencontrer, de nouer de nouveaux liens, de partager des connaissances et savoirs-faires parfois perçus comme sans valeur -cuisine, coiffure, faux ongles...-, ou au contraire qui nous sont souvent inaccessibles - bricolage, réparation, formations médic, transitions hormonales, réduction des risques...-. Tout ça en se sentant davantage légitimes, davantage capables, et sans que des mecs cis het nous expliquent la vie.

À la Baudrière, il y a eu tout ça mais aussi du jardinage, plein de constructions, de la sérigraphie, des ateliers et des discussions sur des thèmes très divers... C’est aussi un endroit d’expérimentation dans lequel on peut construire des espaces qui nous ressemblent : on peut essayer des trucs et c’est pas grave si ça marche pas ; on peut casser des murs ; on peut peindre partout juste pour le plaisir, sans perdre de caution. Investir un lieu autogéré, c’est entretenir des espaces mouvants, modulables, changeants ; ça permet de se tromper, de se remettre en question, de se renouveler.

Défendre la Baudrière parce que c’est un lieu TPG. On a fait que le répéter pendant tout ce texte, mais avoir des espaces transpédégouines, c’est ultra important, parce qu’on peut s’y retrouver entre nous, partager nos vécus, faire des fêtes ultra stylées, pas flipper et devenir collectivement plus solides, construire une forme d’autonomie transpédégouine ensemble. Ça a fait émerger un travail énorme sur les mémoires TPG, avec des expositions d’archives un peu partout dans les bâtiments, et plusieurs événements consacrés à ce thème.

On a toujours tenu, comme des copines nous l'ont appris, à ce que les mixités choisies soient "sans mecs cis het" et pas "sans mecs cis", mais la majorité des moments publics étaient en mixité, tout en étant de fait investis d'une majorité de personnes TPG. Avoir ces moments de mixité en majorité TPG a été précieux, et nous a permis de faire plein d'alliances inattendues, notamment en étant un espace d'organisation dans le cadre de luttes de quartier, avec des personnes de plein d'horizons différents, dans un lieu qui assumait dans le même temps son identité anarcha-féministe.

Défendre la Baudrière parce que c’est un espace de soin et de soutien communautaire. Un lieu TPG, c’est un lieu dans lequel le soin et le soutien deviennent plutôt centraux. C’est chouette d’avoir des espaces d’entraide qui soient horizontaux, qui offrent la possibilité d’obtenir et de donner du soutien pour des démarches administratives ou médicales, sans avoir besoin d’être confronté à des services médicaux ou sociaux. Ça s’est matérialisé par des moments autour des transitions de genre, surtout lors des Instant T du FLIRT et parfois de l’apéro transmasc, mais aussi de manière plus informelle, avec des partages de connaissances, d’hormones, de services, d’idées. Le sleeping a aussi permis de faire de l’accueil d’urgence pour dépanner des personnes qui avaient besoin temporairement d’un hébergement. Tout ça, ça aide à s’émanciper des structures d’aide institutionnelles, rigides, violentes et infantilisantes -tant bien que mal, comme on peut. On a pu essayer d'apprendre à construire autrement des liens forts, de mettre en commun nos savoirs et nos compétences, de pas rester trop isolé-e et de trouver un peu des solutions quand on a pas de famille, pas de thunes, pas de logement ou qu’on trouve pas de soutien.

Défendre la Baudrière parce que c’est un espace de vie. La Baudrière, c’est là où une quinzaine de personnes habitent actuellement. C’est une maison qui permet de (sur)vivre au quotidien, de dormir, de manger gratuitement ou presque, d’habiter dans un espace agréable, spacieux et avec un jardin, de stocker des affaires, de faire des goûters, des barbecues véganes, de regarder des films dans une salle de cinéma, d’être triste ou pas bien sans être tout-e seul-e, d’avoir des moments festifs et collectifs, d’étudier sans être contraint-e de travailler en même temps, de discuter, d’être tranquille.

C’est un espace collectif dans lequel plein de personnes ont habité, et où on peut vivre à plein. Il y a toujours quelqu’un-e à qui parler ou avec qui faire des trucs, et ça change des studios où on habite seul-e, sans possibilité de construire aisément des liens ou d’habiter avec les personnes avec qui on a envie de vivre.

La Baudrière est un espace de vie, pour les humain-es comme pour les non-humain-es. Deux chats, des  souris, deux immenses marronniers, les oiseaux qui y nichent, des cloportes, des scarabées, des fourmis et des escargots, les plantes, les fleurs et les légumes de la cour et du toit-jardin : tout cela est voué à disparaître sous le béton. La fin de la Baudrière, c’est la fin d’un écosystème complexe où cohabitent des formes de vie sous plein d’aspects différents. 

Défendre la Baudrière parce que c’est un bâtiment swag. Le bâtiment est grand, pratique, proche du métro et bien placé dans Montreuil. Plein de gens ont mis de leur énergie pour le rendre agréable et joli, pour décorer et aménager les espaces pour qu'on s'y sente bien ; ça fout le seum de perdre un bâtiment qui est déjà utilisable. Les espaces sont remplis de souvenirs et c'est super triste de les laisser eux aussi s'enfouir sous le béton.

Défendre la Baudrière pour continuer à pouvoir squatter. Cette année, la loi Kasbarian, une loi anti-squat, a été votée. Elle va compliquer les prochaines occupations, en plus de faciliter les expulsions locatives des personnes les plus précaires. On a donc intérêt à garder précieusement et le plus longtemps possible les lieux déjà ouverts. Défendre la Baudrière, c’est montrer qu’on veut pas se laisser faire et que nos revendications ne se résument pas qu’à limiter la casse de nos droits : on veut plus de droits, mais surtout on s’octroie le droit de faire ce qu’on veut.

La Baudrière a été ouverte quasi-exclusivement par des personnes très jeunes et TPG, parce qu'elles avaient besoin d'espaces de vie et d'organisation, mais aussi en réaction à un milieu parfois queerphobe, et souvent peu accessible. Tout au long de l'existence de la Baudrière, il y a eu de précieuses manifestations de solidarités, matérielles, affectives, festives, de la part de plein de collectifs et de plein d'individus, des réseaux et groupes inter-squat d'Ile-de-France, et d'autres lieux autogérés et/ou squattés à Montreuil et en Ile-de-France. C'est aussi grâce à tout ça qu'elle a pu ouvrir et vivre aussi longtemps. Merci <3

La Baudrière on l'aime, on la kiffe de ouf, et c'est aussi pour ça qu'on veut la défendre.

Viens défendre la Baudrière, ses barricades, ses cabanes dans les arbres et ses scarabées ! 

- On a besoin de monde pour venir dormir dès le 20 au soir (en mixité choisie sans mecs cis hétéros), ramène ton duvet et ton tapis de sol :) (attention cependant, il y a des risques juridiques : venez en parler, on vous fournira des explications précises et détaillées, on a tout bien préparé l'anti-répression !)

- Rendez-vous le 21 août à 10H pour un petit déjeuner du premier jour d'expulsabilité. 

- S'il y a une tentative d'expulsion de la Baudrière ou qu'elle est expulsée, manifestation le soir même. RDV à 18h30 sur le place de la République à Montreuil. (infos en temps réel sur labaudriere.noblogs.org)

- Rejoins-nous pour la 3e édition du festival des Digitales (https://labaudriere.noblogs.org/post/2023/08/14/847/) : si la Baudrière n'est pas encore expulsée, ce sera un bon moyen de rejoindre d'une manière ou d'une autre la défense du lieu.

contact : la-baudriere@riseup.net
blog : labaudriere.noblogs.org

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Programme des Digitales – saison estivale !

JEUDI 24 AOÛT

14H

> PRÉSENTATION des Digitales – volontés politiques et auto-gestion !

14H30 – 16H30

> Écoute du podcast “Expérience d’autonomie collective” par le collectif de mémoires TPG

> Discussion: Travail du sexe et militantisme

> Mémoires des cantinières de la commune de Paris

17H – 19H

> Discussion-atelier: comment ravitailler la ville

> Point info sur la situation entre la frontière tunisienne et libyenne

> PROG enfant: Dessin à la craie dans la rue

Cantine par les daronnes en lutte

21H

> Karaoké !

VENDREDI 25 AOÛT

10H30 > Point auto-gestion pour la journée

11H – 13H

> Projection du court-métrage მიწა-წყალი ( terre-eau ) et la discussion sur la lutte des gardien.nes de la vallée de Rioni, en Géorgie, contre la construction d’un barrage hydroélectrique

> Sport et éducation populaire VS Jeux Olympiques et Service national universel – arpentage de zine et écoute audio

> atelier street art ornithologue (15 personnes max)

Cantine par les daronnes en lutte

14H30 – 16H30

> Réduction des risques et espaces militant (commence à 14H)

> Discussion : militer quand on est jeune/ mineurE

> Discussion : Nous, personnes raciséEs dans les luttes. En non mixité personnes racisées

> PROG enfant: Atelier bulle géante

17H – 19H

> L’autodéfense des enfants : écoute de podcast et discussion sur la domination adulte

> Discussion sur le conflit historique du peuple Mapuche pour la défense du fleuve Pilmaiquén contre 3 centrales hydroélectriques

> Discussion pour une écologie anarchiste

Cantine par les daronnes en lutte
Arrivé du convoi de l’eau à Paris

20H30 – SOIRÉE DRAG SHOW !

> Show drag avec Apis Magica, Symte Biose, Aye Febrid, Daisy Lusion, Breith Tofu, Naysha of Revlon et Satine of Revlon !

> Maquillage et lecture de contes drag

> Projection de la Finale de Drag Race 2 France !

SAMEDI 26 AOÛT

10H30 > Point auto-gestion pour la journée

11H – 13H

> Atelier danse (20 personnes)

> préparation de sandwichs pour la manifestation du convoi de l’eau à Paris

> Atelier sur l’islamophobie (30 personnes max)

> Réunion d’information contre l’autoroute A69 et les grands projets capitalistes

> Atelier Street medic

Cantine par les daronnes en lutte à la Parole Errante et à la manif du convoi de l’eau !

Dernière étape du convoi de l’eau, manifestation à vélo à Paris.

14H30 – 16H30

> Préparation de la soirée

> Enregistrement de zine audio

> Accueil autogéré enfant par la Bulle jusqu’à 19H

> Atelier linogravure (10 personnes max)

> Point info sur la lutte contre COP CITY à Atlanta

17H – 19H

> Discussion/ atelier autour la loi anti-squat Kasbarian (30 personnes max)

> Cartographier la transphobie et s’organiser contre – par des membres du collectif CARTE

Cantine par les daronnes en lutte

20H jusqu’à 00H30 – UNE SOIRÉE LÉGENDAIRE !

> Pour la liberté de circulation pour toustes: solidarité aux collectifs Marico landia et Marokkueer ZAWYA

> Abrazando el río – inauguration d’une fresque murale !

DIMANCHE 27 AOÛT

10H30 > Point auto-gestion pour la journée

11H – 13H

> Discussion-atelier sur les luttes anti-spécistes et décoloniales au Brésil

> Discussion à partir de l’expérience de la Coordinadora Feminista 8M : Comment construire un féminisme internationaliste et transfrontières aujourd’hui

Cantine par la Caboteuse

14H30 – 16H30

> Discussion/ Atelier autour des traumas et du militantisme

> Racines artivistes (3H)

> PROG. Enfant: Atelier goûter

17H – 19H

> Écologie queer: balade naturaliste (15-12 personnes max)

> Avec les camarades de luthzerath: Créer une structure d’organisation transrégionale dans un contexte européen

Cantine par la Caboteuse

> Portrait détaillé – Mais, au fait, qu’est-ce qui fait pédé•e ?” C’est avec des lettres, des chansons, des vidéos et des textes que les trois interprètes de cette performance gravitent autour de cette question.

> Projection libre !